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Driss Lachguar : L’USFP s’engage à s’opposer à toute loi sur le droit de la grève visant à compromettre les acquis sociaux
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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
C’est ainsi que le Premier secrétaire de l’USFP s’est adressé aux participants au 2ème colloque international sous le thème "La reconsidération du modèle de développement à la lumière des évolutions que connaît le Maroc" organisé le week-end dernier à Skhirat par le ministère de l’Economie et des Finances.
Dans son allocution dont lecture a été donnée par Ahmed Aked, membre du Conseil national de l’USFP, Driss Lachguar a affirmé que le parti de la Rose s’est activement engagé dans la dynamique réformiste globale que connaît le Maroc et qui est marquée par l’appel de S.M le Roi Mohammed VI dans son discours du 13 octobre 2017 à tous les acteurs à l’élaboration d’un nouveau modèle de développement en se basant sur une approche participative.
Pour élaborer sa vision d’un nouveau modèle de développement, l’USFP s’appuie sur deux sources importantes et complémentaires. Tout d’abord, le parti se base sur son héritage politique important et ses documents notamment ceux élaborés depuis le 8ème Congrès tenu en 2008. Dans ces documents, « nous avons considéré que les projets de développement n’ont pas accompagné les demandes croissantes des citoyens et ne répondent pas à leurs multiples attentes d’une part et que, d’autre part, le développement économique dans plusieurs secteurs vitaux n’a pas permis de lutter efficacement contre la précarité et l’exclusion sociale», a précisé Driss Lachguar durant la deuxième table ronde modérée par Abdellah Saaf, sur « Quelle vision politique du nouveau modèle de développement ?», à laquelle ont pris part des secrétaires généraux ou des représentants des partis politiques. L’USFP a opté pour la mobilisation continue des compétences du parti et pour l’ouverture sur les experts marocains et internationaux en vue de passer au peigne fin le modèle actuel de développement qui a atteint ses limites et de chercher les moyens et les mécanismes possibles pour l’élaboration d’un nouveau modèle à même de faire l’équilibre entre la croissance économique et le développement social et de fonder une société solidaire basée sur les principes d’équité et de solidarité. Dans ce sens, le Premier secrétaire de l’USFP a mis en exergue le succès probant de la journée d’étude organisée par le parti à Skhirat le 19 avril 2018 sur le nouveau modèle de développement et placée sous le thème «Un Etat juste et fort… une société moderniste et solidaire », et celle organisée à Mohammedia le 21 septembre 2018 sur la régionalisation et la déconcentration sous le slogan « Le Maroc des régions : un impératif historique, national et démocratique ».
Pour le dirigeant socialiste, l’élaboration d’un nouveau modèle de développement « est une question stratégique qui exige l’audace dans la présentation, la créativité dans les moyens et le courage dans l’approche. Car le changement du modèle actuel ne peut se faire sans mettre en place des mécanismes pour rapprocher les différentes couches de la société ». Et d’expliquer : « La société solidaire est celle où tout citoyen se sent responsable de l’autre et lui apporte de l’aide, dans le cadre des engagements et des obligations envers la nation et les citoyens ».
Par la suite, le dirigeant ittihadi a décliné les cinq fondamentaux de la vision de l’USFP du nouveau modèle de développement.
Le premier élément sur lequel insiste le Premier secrétaire de l’USFP est le principe institutionnel qui « permettra de renforcer le rôle des institutions pour soutenir le modèle économique, social et culturel que notre pays aspire à développer. Pour ce faire, Driss Lachguar soutient qu’il est impératif de procéder à des réformes pour une véritable représentativité politique dans toutes les instances élues aux niveaux national, régional et local.
« Le moment est venu de procéder à une révision générale du système électoral qui favorise l’émergence d’une représentativité crédible et des élites compétentes et honnêtes et permet d'accroître la qualité des performances des différentes instances élues, ce qui aura une incidence positive sur la qualité et l'efficacité de la gestion publique », a mis en avant Driss Lachguar. Et de marteler : « Nous ne pensons absolument pas que le changement nécessaire de la réalité actuelle en vue d’élaborer un nouveau modèle de développement puisse se faire sans la réforme du système électoral. Cette réforme constitue en réalité le point fondamental pour créer les conditions de succès des réformes économiques et sociales ».
Le deuxième principe sur lequel repose la vision du parti est le principe économique qui permettra, selon Driss Lachguar, de reprendre l’initiative nationale dans le domaine de la gestion financière et économique. « Notre pays a besoin de réformes audacieuses pour mettre l’économie et les investissements au service de la production et de l’industrialisation, tout en s'orientant vers des investissements productifs garantissant des postes d’emploi afin de créer une dynamique économique susceptible de faire avancer le processus de développement », a plaidé le dirigeant ittihadi. Selon lui, tout cela doit être accompagné par des mesures visant à lutter contre les spéculations, le monopole et la rente. Ce qui nécessite un changement radical du climat des investissements, la facilitation du travail des PME, l’intégration progressive du secteur informel et le renforcement des partenariats entre les secteurs public et privé.
Par ailleurs, Driss Lachguar a souligné qu’il faut mettre en place un système économique visant à renforcer le pouvoir d'achat des citoyens. D’après lui, la répartition de la richesse ne peut se réaliser dans le cadre du système financier et fiscal en vigueur, qui ne sert généralement que les groupes privilégiés. « Une politique économique et financière n’a aucune valeur si elle ne peut contribuer efficacement à résoudre les problèmes sociaux et à promouvoir la cohésion sociale par la réalisation des principes de justice, de solidarité et d’égalité des chances pour tous », a-t-il souligné.
Le volet social constitue un sujet préoccupant et prioritaire pour l’USFP. Il s’agit, selon lui, des droits économiques et sociaux liés à l'emploi, à l'éducation et à la santé. Pour le dirigeant ittihadi, la gratuité de l'éducation « est un droit pour le peuple marocain et un engagement de l'Etat envers la société », tout en insistant sur « la nécessité de garantir la justice sociale et linguistique à toutes les couches de la population marocaine. Il est déraisonnable de permettre à une minorité l'accès à des connaissances avancées et aux langues étrangères et de confiner les autres couches sociales dans un enseignement traditionnel, non ouvert aux langues étrangères les plus parlées dans le monde». Et de préciser : « L'élimination des différences de classe et l'établissement d'un modèle de développement juste et équitable passent par l'égalité des chances en éducation pour permettre à tous d'acquérir les mêmes outils de connaissance de la même manière et avec les mêmes moyens ».
La base sociétale constitue pour le Premier secrétaire un facteur décisif dans le processus de modernisation et de progrès et fait du projet de développement fondé sur le genre une étape supplémentaire dans la promotion effective de la condition des femmes et la garantie de leurs droits économiques et sociaux. Selon lui, le projet de développement devrait également comporter les mécanismes d'intégration nécessaires pour les personnes en situation de handicap, les personnes âgées et d'autres catégories sociales. Enfin, le dirigeant du parti a également mis l’accent sur la base culturelle qui permettra de préserver la diversité dans le cadre de l'unité et de l'identité nationale.